Qui accouche : la femme ou le médecin?

Publié le par Christine Lefeuvre

Pour moi la femme à n'en point douter!!!!

Voici deux conceptions diamétralement opposées de l'accouchement:

lanouvelleeloise.blogspot.fr

et celle de la juriste féministe Marie-Hélène Lahaye sur le blog suivant

marieaccouchela.blog.lemonde.fr

Entre ces deux versions aux antipodes l'une de l'autre, je m'interroge sur le rapport à mon corps. Lorsque Marie-Hélène Lahaye parle de gynécologues qui veulent garder leur accès au sexe féminin, est-ce tellement ancré dans les représentations que beaucoup de femmes ne pensent pouvoir accoucher seules décemment? La médecine se serait-elle tellement fait passer pour omnisciente et omnipotente que sans elle point de salut pour beaucoup de femmes?

Car les gynécologues pourraient brandir leurs avis, si les femmes ne consultaient pas en la matière, cela serait parfaitement inutile. Les femmes n'ont pas encore intégré le recours pour des consultations de base (frottis, palpation par exemple) aux sages-femmes comme une alternative possible...Le contrôle technique semble assimilé comme un passage obligé, mais pourquoi?

Oui à la gynécologie au service de la femme mais non en tant que lieu de pouvoir exercé sur la femme...Entre le #payetonutérus et les témoignages consécutifs à l'émission radiophonique sur la maltraitance gynécologique (mon article de septembre dernier), nous ne pouvons que constater que le respect minimal de la patiente en situation de vulnérabilité n'est que trop souvent absent voir complètement bafoué au sein de ces consultations.

L'idéal est bien de concilier les perceptions professionnelles des uns et les conceptions personnelles des autres. Que ces connaissances médicales ne soient pas perçues comme indispensables et ouvrant à une dépendance maximale de la femme, mais que ce savoir médical invite plutôt à rassurer si besoin, à accompagner la femme sujet de son accouchement et non objet de pratiques décidées unilatéralement pour son "bien"!!!!

Je pense essentiel de travailler la posture relationnelle de l'étudiant en médecine pour qu'il puisse entrer dans une relation saine et donc respectueuse du patient.

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