Convocation frottis? Non merci...

Publié le par Christine Lefeuvre

Voici ma réponse....

Monsieur,

J'ai pris connaissance de votre courrier pour incitation à réaliser un frottis cervico-utérin.

Je trouve cela fort indécent. J'en évoque les motifs ci-dessous.

Au vu des violences gynécologiques et obstétricales actées ces dernières années, comment envisager octroyer sa confiance à un professionnel de santé, tant que des mesures officielles ne nous garantissent pas le respect de notre dignité de femme au sein d'une consultation?

Ajoutons à cela qu'il  n'est guère de position plus humiliante que celle des étriers (versus poulet à la broche?)....Le summum de la domination patriarcale, misogyne...A moins que la position génupectorale liée à votre toucher prostatique n'en soit son équivalence? Mais là bizarrement, les hautes autorités (essentiellement composées de mâles dominants?) n'invitent pas à la révision des mécaniques internes aussi massivement...

Au nom du serment d'Hippocrate, comment se fait-il qu'une personne qui m'est totalement inconnue, et sous le seul prétexte de détention d'un titre de doctorat en médecine, puisse accéder à des données qui me concernent intimement pour solliciter un acte aussi intrusif au niveau de mon entrejambes? Est-ce là une démocratie véritable? Car il ne s'agit pas d'un "suivi à la culotte" (puisque l'examen est réalisé sans culotte!) mais bien à la trace! Avec votre respect, je ne vous autorise pas l'accès à mes données personnelles.

Par ailleurs, les structures d'anatomopathologie telle Atalante ont pratiqué ces dernières années des dépassements d'honoraires validés par les assureurs que sont la CPAM et la MSA. L'association l'Utéruse à Rennes s'est d'ailleurs mobilisé sur le sujet. Aussi, comment en l'occurrence penser que seule la santé des femmes les motive? Ce même laboratoire se voit pourtant bien prompt à envoyer ses factures et à transmettre à diverses structures nos résultats d'anatomopathologie sans requérir notre consentement au préalable comme l'y invite (contraint?) la loi...Quid du secret médical? Complétement bafoué et ce d'autant plus que j'ai dû à diverses reprises quémander des résultats me concernant intimement comme si le secret médical était opposable à la patiente seulement....

 

Aussi, comment envisager dans un tel espace qui n'a de "soins" que le nom, pouvoir être décemment prise en charge sans craindre des propos humiliants, culpabilisants,infantilisants....Sans craindre des actes violents et irrespectueux....Sans se sentir menacée dans mes droits concernant la non informatisation de les données de santé?

Cette pluralité de facteurs justifie aujourd'hui pour moi une réelle impossibilité à entrer dans ce dispositif de gestion du cheptel féminin.

Bien respectueusement

Christine Lefeuvre.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article